L’entreprise aura pris son temps puisqu’elle n’avait tout simplement jusqu’ici jamais évoqué le concept de l’intelligence artificielle. Mais, comme un chat, Apple fait les choses à sa façon, quand elle veut et à son rythme. Et le résultat semble prometteur.
Original, il s’appuie sur un double niveau. Un premier, en local, dispense de toute liaison Internet pour fonctionner. Cela garantit le plus haut niveau possible de confidentialité de nos vies privées. En revanche, les questions plus complexes que la moyenne seront forcément traitées par ChatGPT, mais dans un cloud privé, et avec notre accord à chaque fois. Google, qui aura fait à Apple la danse des sept voiles avec Google jusqu’au dernier moment n’aura finalement pas été retenu.
Les usages de l’IA vont fourmiller un peu partout, et pour des tâches la plupart pertinentes (résumer un texte ou une page Web et lea reformuler, reconnaitre notre écriture manuscrite, rechercher des photos correspondant à notre description, répondre automatiquement à des formulaires…). Il était temps de redonner un petit souffle de nouveauté et de créativité à ce système d’exploitation.
Le plus intéressant à mon sens viendra de l’usage qu’en feront IOS et les applications concernées. En effet, l’IA pourra être mise à contribution pour simplifier le traitement de demandes du type « Confirme à Martine ma présence à sa soirée anniversaire et réserve la soirée dans mon agenda». IOS cherchera alors dans notre répertoire les coordonnées de cette fameuse Martine, la préviendra de ma décision et mettra à jour mon planning, le tout sans qu’une donnée personnelle ne sorte de mon téléphone.
Mieux, de mon point de vue, l’assistant vocal maison Siri en bénéficiera également. Et ce ne sera pas du luxe, tant il fait pitié. Il faut dire que cette antiquité n’avait que peu évolué depuis son rachat par Apple. En plus de témoigner d’une acuité auditive inouïe pour lui, il va enfin nous permettre d’interagir avec les applications qui souhaiteront s’y ouvrir pour des interactions un peu plus charpentées que par le passé. Une aubaine pour les adeptes du mains libres, et notamment les mal voyants qui peinent avec les interfaces truffées de boutons microscopiques.
En revanche, tout se mérite et nous n’y aurons pas forcément tous droit, loin de là. Seuls les possesseurs d’iPhone 15 pro seront concernés, à savoir le tout dernier modèle de fin 2023. Et encore, dans sa version la plus coûteuse. Pour les iPad, oubliez les appareils non pourvus d’un processeur de la série M (2021 et après). Une majorité d’utilisateurs devront donc faire fortement chauffer leur carte bleue. La puissance de calcul associée à ces appareils récents est probablement réellement requise, mais la coïncidence est troublante. Pile-poil au moment où Apple ne réussit plus à justifier la course à la puissance année après année !
Vous disposez déjà d’un appareil compatible ? Ne vous emballez pas pour autant. IOS 18 n’apparaîtra qu’à l’automne 2024, et l’IA à la sauce Apple ne concernera que les anglophones dans un premier temps. Eh oui, il ne fallait pas perdre la bataille des plaines d’Abraham en 1759. Pour le français, repassez « plus tard ». Idem pour les ordinateurs sous MacOS. Rendez-vous en 2025 ?
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