L’intelligence se montre parfois incroyablement frustrante, tant le décalage s’avère important entre nos attentes et les résultats. Or nous avons largement notre part de responsabilité, en croyant un peu naïvement qu’un demi-siècle d’imagination cinématographique débridée en la matière était enfin devenu réalité, et en tout point conforme avec notre imagination.
D’abord, nous prêtons à l’IA des qualités humaines qu’elle ne fait qu’approcher dans le meilleur des cas. Du coup, la déception est souvent au rendez-vous. Il s’agit finalement d’une erreur très évitable en la considérant pour ce qu’elle est, à savoir votre petit stagiaire de 3ème que j’ai baptisé Kevin. Plein de bonne volonté (et d’un peu trop d’assurance), le petit Kevin va vous faire courir en permanence le risque d’un solide malentendu, mais également d’une totale incompréhension faute d’avoir encore pour sa part suffisamment vécu.
Moralité, la formulation de vos requêtes aura une influence considérable sur la qualité des résultats que vous obtiendrez. Si vous vous contentez du service minimum pour transmettre vos directives à Kevin du genre « fait pour le mieux », vous obtiendrez un résultat minimaliste. Comme dit le proverbe « quand on paye avec des cacahuètes, on obtient des singes ». Vous devez donc absolument investir un peu de temps et fournir du grain à moudre.
Et ça ne va pas s’arranger. Ainsi, ChatGPT 4o, le dernier modèle d’OpenAI, est devenu bien plus « paresseux » que son prédécesseur ChatGPT 4 turbo. En évitant de se faire des nœuds au cerveau, l’outil cherche surtout à réduire le nombre de calculs induits, et donc ses coûts de fonctionnement. Mais le petit Kevin est obéissant. Il se pliera de bonne grâce à des directives claires et charpentées, pour peu que vous lui en fournissiez.
Voici par exemple une méthode en quatre points simple et qualitativement très efficace. Commencez dans un premier temps par lui attribuer le rôle que vous souhaitez lui confier. Un peu comme si vous rédigiez une fiche de poste dans l’optique d’une embauche. Allez-y franchement sur le parcours, Kevin ne vous demandera pas de salaire.
Décrivez ensuite le contexte de son intervention. Quelle est votre entreprise, sa situation, ses produits et services, son positionnement, ses priorités, ses projets, ses principales actualités… Plus il en saura, plus son travail aura du sens. Comme un humain, finalement.
Dans un troisième temps, vous allez lui décrire la tâche à réaliser. En détail, dans le fond comme dans la forme. Toujours pour des raisons économiques, le petit Kevin tend naturellement à une concision exagérée. N’ayez donc pas peur de voir un peu large. Spécifiez aussi les aspects attendus d’organisation du contenu et de mise en page (liste numérotée, tableau, titres, exemples, liens…)
Malgré ceci, il est possible que le petit Kevin se plante parfois joyeusement parce qu’il ne dispose pas des informations nécessaires pour réaliser la tâche. Mais les modèles d’IA réputés vous permettent le plus souvent de prendre en compte des adresses de sites Web ainsi que des documents PDF. A vous de faire leur éducation si cela s’impose.
Enfin, en plus de décrire exactement ce que vous voulez, ne vous privez pas non plus de préciser ce que vous ne voulez pas (termes, concepts…). Cette étape ne garantit 100% d’exactitude, mais elle y contribue. Plus vous investirez un peu de temps et d’efforts dans l’IA, plus vous obtiendrez un retour de qualité.
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