On en trouve de ces trucs sur Internet ! Une sympathique relation a attiré mon attention sur un article un peu alarmiste traitant de FaceApp. Si vous ne connaissez pas, il s’agit logiciel sur smartphones et tablettes qui permet notamment de découvrir notre visage bien plus âgé.
Je ne vous imposerai pas le mien, vous le découvrirez bien assez tôt (rendez-vous en 2049). Mais il faut reconnaitre que le résultat est bluffant. On sent que les algorithmes n’ont pas été bâclés, loin de là.
Mais revenons à l’article. Un vrai cas d’école. Un maronnier aussi, comme on dit dans leur profession. Car l’article nous brosse un portrait apocalyptique de ce fameux FaceApp. Pensez donc ! Ce concentré diabolique récolte des parties de notre historique de navigation pour nous soumettre des publicités ciblées !
Quelle impudence de procéder comme… quasiment tous les sites Web commerciaux de la planète.
Pire, l’application obtient par votre accord de leur conditions générales d’utilisation le droit d’utiliser les photos concernées comme bon leur semble. Pensez donc, ma bonne dame. De véritables coyotes sans foi ni loi !
Sauf que Facebook, pour ne citer que lui, comprend exactement les mêmes clauses. Mais là, pas de plainte.
Et l’auteur de l’article de s’horrifier de voir le RGPD chahuté par certaines clauses… auxquelles FaceApp n’est pas astreint, son éditeur se trouvant en Russie (même si l’UE prétend l’imposer quand ses ressortissants sont concernés).
Je trouve cette posture triplement ridicule.
D’abord, les gens sont responsables d’eux-mêmes. Rien ne les oblige à utiliser ce genre de logiciel, ni à accepter les conditions d’utilisation associées. Ni à lire ces dernières, d’ailleurs. Ce que ni vous ni moi ne faisons, nous sommes bien d’accord. Mais c’est notre choix.
Ensuite, on n’a pas senti la presse si chatouilleuse sur la question des libertés individuelles lors du renouvellement sans fin de l’état d’urgence, ni sur les modalités de la nouvelle loi antiterroriste. Pas plus sur les implications concrètes effarantes du RGPD sur les PME.
Enfin, pleurnicher sur ces vilains éditeurs qui cherchent à monnayer un service que les gens veulent obtenir sans le payer est pitoyable. Tout le monde connait maintenant l’adage « si c’est gratuit, alors vous êtes le produit ».
Alors soyons cohérents. Il faut arrêter d’assimiler gratuit et immatériel. Si les CGU ne vous plaisent pas, optez pour une solution payante. Cela vaut aussi pour les moteurs de recherche et tout le reste. Mais arrêtez de demander le beurre et l’argent du beurre.
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