Mais d’abord, de quoi s’agit-il exactement ? S’il existe de nombreux recoupements, ces concepts remontent par exemple tous les deux à la fin des années 90, ils diffèrent néanmoins.
Les émoticons remontent même sous leur forme ASCII au début des années 70, avec les fameux : – ) ou encore : – ( , voire même de bien plus complexes élaborations. Puis la généralisation des interfaces graphiques a popularisé des versions plus parlantes avec par exemple 😊, ☹ et bien d’autres. Mais le principe est resté le même : partager clairement une émotion en montrant l’expression faciale de son auteur.
Les emojis, pour leur part, regroupent les émoticons, ainsi que bien d’autres éléments graphiques (objets, drapeaux, outils, aliments…). Leur liste évolue au fil du temps. Je vous épargnerai les débats sur ceux qu’il faudrait selon les avis ajouter ou au contraire retirer pour des raisons souvent politico-philosophiques.
Pour plus de simplicité, je vais donc parler globalement d’emojis, leurs principes étant identiques. Ils ont à mon sens trois raisons d’être essentiels. D’abord en permettant de faire passer à l’écrit des éléments relevant habituellement de la communication non verbale, en l’occurrence nos sentiments. Et donc montrer un certain niveau de joie, d’énervement, d’impatience, d’inquiétude et ainsi de suite, le tout sans l’écrire explicitement et donc sous une forme qui pourrait être perçue de façon erronée ou avec insuffisamment de nuances.
Les emojis répondent aussi à un besoin flagrant d’éviter deux écueils de plus en plus présents dans notre quotidien, à savoir des échanges humains de plus en plus à couteaux tirés ainsi que la disparition quasi totale du second degré, ou en tout cas de sa bonne compréhension. Avec un emoji, on est toujours dans l’explicite. Un petit smiley dissipe instantanément tout doute, mais naturellement au prix d’une sérieuse baisse de subtilité dans notre communication. Je vous l’accorde bien volontiers.
Enfin, par leur design coloré, les emojis attirent l’œil et aident à sorti de la mise ne page spartiate imposée par la plupart des réseaux sociaux, avec de longs textes aussi exubérants qu’une une du Monde des années 80. Encore faut-il bien entendu éviter l’overdose donnant plutôt une ambiance de foire du Trône, et à ce titre pas nécessairement adaptée à toutes les publications ou supports. Comme toujours, le poison est dans la dose. A vous de déterminer la limite du raisonnable.
En pratique, ces considérations valent non seulement pour les réseaux sociaux, mais aussi pour les emails, les SMS ou tout autre support. En moyenne, il semblerait que la présence d’un emoji dans un titre augmente d’environ 50% les chances d’ouverture de son contenu. Pas mal pour un simple caractère ajouté, non ?
Bref, les emojis présentent selon moi plus d’avantages que d’inconvénients, à commencer par mettre un peu plus d’humain et de bonne humeur là où nous en manquons souvent beaucoup. Ne faisons pas la fine bouche.
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