L’irruption des outils de création de contenu textuel à l’aide de l’intelligence artificielle en 2022, et leur progressive généralisation en 2023 en a surpris plus d’un. On pourrait penser que le succès fracassant de ChatGPT va assurer à son auteur, Open AI, une rente de situation à vie, mais ce dernier peaufine sa copie sans répit. Sa version 4 affine ainsi la qualité des résultats, sans provoquer pour autant le même niveau de surprise. Elle fait mieux, certes, mais sans le même effet de surprise.
Son succès incroyable a forcément entraîné des vocations. Google, qui n’avait pas vu venir le coup aussi vite qu’il ne l’imaginait, propose enfin en France Bard, sa solution maison d’IA. Le résultat n’atteint pour moi pas le niveau de son illustre modèle. Mais un an d’expérience et d’amélioration les sépare. Et dans ce secteur, les choses vont extrêmement vite.
Le monstrueux potentiel existant a de quoi faire tourner les têtes. Facebook, en embuscade, avance en toute discrétion pour se faire un peu oublier après le dernier scandale en date (Cambridge Analytics. Toutefois, il n’en entretient pas moins de solides ambitions. Mais, dans l’immédiat, la surprise va plutôt venir d’Anthropic. L’entreprise s’apprête à proposer Claude en France, qui ne va pas faire de la figuration. Comparable à ChatGPT, il s’en distingue notamment par son aptitude à créer des contenus beaucoup plus longs si nécessaire. L’ayant encore peu utilisé, je me priverai de tout classement, mais il n’a manifestement pas à rougir de la comparaison avec ChatGPT.
Voilà pour l’IA dite conversationnelle. Mais je dois avouer que ce sont plutôt les outils dédiés à la création graphique qui me bluffent le plus. Midjourney, la référence, perd des utilisateurs pour trois raisons : une interface déplorable, la fin de sa version gratuite, et enfin une concurrence crédible qui redouble d’activité.
Proposé par Open AI, Dall-E-2 déçoit pourtant et ne fait d’ombre à personne. Mais un an plus tard, sa version 3 prévue imminente pour octobre s’annonce très prometteuse. Outre une qualité graphique des résultats à la hauteur de Midjourney, elle nous dispensera de formuler des requêtes complexes pour obtenir des résultats à la hauteur.
Parallèlement, Leonardo et Stable Diffusion maintiennent activement la pression. Autant, la menace de domination de l’humanité par les robots me semble relever du fantasme, autant les graphistes devraient revoir activement et rapidement leur offre vers le (très) haut de gamme sur mesure, voire vers la vidéo qui reste encore pour l’instant protégée. Ainsi, j’illustre depuis plusieurs semaines tous mes contenus avec ces services en ligne.
Faire appel à un humain pour répondre à ces besoins pour les publications sur les réseaux sociaux ne serait pas économiquement envisageable. Mais pour des supports de communication du type plaquettes, bannières, flyers, rapport annuel d’activité… il y a fort à parier que toutes les PME suivent le même chemin sauf exception délicate. Pour les logos, par exemple, je pense que l’automatisation a encore du chemin devant elle.
Où se trouve finalement la limite ? Qu’est-ce que le futur nous réserve ? Dans le secteur du graphisme, les choses sont déjà pliées. Je ne vois pas quoi demander de mieux. Mais pour le contenu texte, il reste de larges marges d’amélioration. Ne plus formuler d’inepties, ce qui arrive encore de temps en temps. Citer les sources sur lesquelles l’IA appuie ses réponses. Ne plus nous asséner des prêchiprêchas sur les sujets délicats tout en s’abstenant de publier un contenu déplacé. Produire un contenu original et vraiment créatif. Il y a de la marge. Ou encore générer des contenus longs avec le même niveau de qualité que pour les courts.
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