Au risque de ne pas paraître très original, je vous propose de revenir aujourd’hui sur la place de l’IA dans notre quotidien à très court terme. Pas par effet de mode, mais parce que je suis persuadé qu’elle va très rapidement s’imposer un peu partout sans que nous n’y prêtions garde. Et quelles que soient nos réticences éventuelles : techniques, morales, philosophiques ou autres.
Et je le dis d’autant plus librement que le concept ne m’a pas séduit d’emblée plus que cela, et que j’y suis venu un peu en traînant des pieds. Je pense que beaucoup d’entre nous n’ont fait que manifester une bien classique résistance au changement. Un peu comme mon père qui m’expliquait dans les années 90 que les téléphones portables ne servent à rien, et qui maintenant ne lâcherait le sien pour rien au monde.
De là à la voir arriver partout, il y a un grand pas… en apparence. Je pense qu’elle va se répandre comme le Web précédemment. À la fin des années 90, encore elles, les applications classiques que nous installons sur nos ordinateurs représentaient encore la seule approche possible. Et les applications en ligne (le SaaS) n’émergèrent qu’à la décennie suivante. Par contre, les fonctions impliquant de disposer d’un accès à Internet se sont faufilées très vite à tour de bras et sans faire de vagues : sauvegardes en ligne, installation des mises à jour, actualités du logiciel en question…
Eh bien, il arrive la même chose avec l’IA. Mon correcteur grammatical intègre par exemple une fonction qui va reformuler certaines phrases qu’il trouve un peu trop longues ou tarabiscotées. Et il s’appuie pour ça sur l’inévitable ChatGPT, sans se sentir obligé de le rappeler avec une fanfare. Il ne s’agit que d’un simple cas de plus en plus classique, et établir une liste exhaustive des logiciels suivant cette tendance relèverait maintenant quasiment d’une mission impossible.
Mais deux catégories de services très visibles vont donner un coup d’accélérateur supplémentaire à cette tendance. Tout d’abord les moteurs de recherche, à commencer par Google, le leader qui patine un peu malgré ses efforts. Idem pour Bing, son challenger édité par Microsoft, et à la peine depuis ses débuts (non, pas dans les années 90, mais en 2009). Bing a pris un raccourci, et a tout simplement intégré ChatGPT moyennant un petit chèque de 10 milliards de dollars (oui oui, milliards). Du coup, Google va prochainement faire de même avec son propre outil d’intelligence artificielle, pour l’instant en version beta. Les deux compères ambitionnent ainsi de produire des réponses plus pertinentes aux requêtes des internautes. Les suites bureautiques suivront, tant chez Microsoft que chez Google. L’intérêt ? Gagner du temps avec les petites tâches peu gratifiantes. Comme par exemple créer un titre pour cette nouvelle diapo de votre présentation PowerPoint. Ou une légende pour la photo qui l’illustre. Ou encore une citation illustrant votre propos de manière percutante. Idem pour votre tableur. Formulez en toutes lettres
Les suites bureautiques suivront, tant chez Microsoft que chez Google. L’intérêt ? Gagner du temps avec les petites tâches peu gratifiantes. Comme par exemple créer un titre pour cette nouvelle diapo de votre présentation PowerPoint. Ou une légende pour la photo qui l’illustre. Ou encore une citation illustrant votre propos de manière percutante. Idem pour votre tableur. Formulez en toutes lettres votre besoin de calcul ou de représentation graphique. Si vous tâtonnez comme moi sur ce sujet, vous verrez aussi les bénéfices à en tirer.
Si vous souffrez d’une petite allergie à l’IA, préparez-vous au pire. Ou développer vos logiciels vous-même. En vous aidant de l’lA ?