Bien choisir un hébergeur a la même importance que bien choisir un terrain pour faire construire une maison. Pourtant, cette démarche capitale ne va pas de soi : nombre de prestataires incalculable, paramètres techniques à prendre en compte aussi nombreux que délicates à comparer… Alors, comment choisir sans mauvaise surprise ? Il existe en fait deux principaux critères à considérer : le service, et les ressources.
Commençons par le service, et une mauvaise nouvelle. Vous en aurez forcément besoin un jour, et vous serez alors content de ne pas avoir mégoté (ou vous vous en voudrez de ne pas m’avoir écouté). Certains sont francophones, d’autres pas. Mais si vous voulez limiter les difficultés, misez sur un hébergeur dont le support se trouve basé en France, et qui communique par téléphone. Et tant qu’à faire sur numéro non surtaxé.
Sachez également que beaucoup dans les offres les plus abordables ont une vision un peu restrictive de leur rôle. Si le problème ne vient pas de l’hébergement lui-même, mais de ce que vous avez fait sur votre site, ils s’en laveront les mains (chez OVH par exemple, à moins de tomber sur un technicien compatissant). Or l’origine d’un problème est parfois fort complexe à déterminer, même pour eux.
Viennent ensuite les ressources, à savoir la puissance de calcul fournie, la bande passante (la quantité de données lues et envoyées de ou vers votre site), ainsi que l’espace de stockage mis à disposition, et enfin la quantité de mémoire mis à disposition. Or la plupart de ces ressources sont mutualisées, c’est-à-dire réparties entre tous les sites placés sur le même serveur.
Du coup, si l’un des « colocataires » ne joue pas le jeu, les autres risquent de trinquer. Y compris sur les questions de sécurité, quand l’un de ces sites prend des risques déraisonnables, ou ne se préoccupe même pas de la question. Moralité, il ne vaut mieux pas opter pour le prix le plus bas. Les hébergements dits managés garantissent eux précisément leurs limites, et fournissent usuellement un service plus conciliant. Mais en contrepartie, ils ne se mouchent pas avec les doigts. On passe en effet allègrement de quelques euros par mois à quelques dizaines, payables à l’année
Alors finalement, quel fournisseur devriez-vous retenir ? Si vous disposez d’un budget serré (- de 100€), allez chez O2Switch. Ils cochent presque toutes les cases. Certains aspects techniques pourraient être simplifiés, mais le support se montre à la hauteur. Avec un budget plus étoffé, misez sur Kinsta : ressources garanties, service pointu, performances impeccables…
Dans le registre du « luxe », un petit nouveau me semble digne d’attention : Autonomous par Cloudways. Ce service vaut a priori ses 420$ par mois, puisqu’il propose des ressources en « open bar » : puissance de calcul et mémoire à volonté en fonction de vos besoins. L’espace de stockage, la bande passante et le nombre de visiteurs sont en revanche plafonnés, mais dans des limites raisonnables. Le détail des prestations est aussi unique qu’alléchant. Mais ne l’ayant pas testé moi-même et disposant de peu de retours, je reste circonspect.
Dernière approche : si vous visez plusieurs petits sites, considérez aussi les VPS (Chez Cloudways ou Hostinger, par exemple). Mais attention, cette approche assez rentable dans de tels cas s’avère aussi plus « velue » en cas de pépin technique.
Dans tous les cas, mon ultime recommandation sera de toujours privilégier le service de la plus haute qualité que vous pouvez vous offrir. En toute logique, il devrait être à la hauteur de l’importance de ce site pour votre activité.
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