Depuis son annonce à l’automne 2021, le futur Metaverse de Facebook fait couler beaucoup d’encre. Certains s’inquiètent de ne pas manquer le train d’une révolution technologique à venir. D’autres le voient comme une nouvelle contrainte qu’il va falloir maîtriser pour ne pas se retrouver à la traîne de leurs concurrents.
D’abord, de quoi s’agit-il. Ce terme issu de la littérature de science-fiction cache un concept qui a déjà pas mal de kilomètres au compteur. Il s’agit tout simplement d’une plateforme en 3D représentant un monde virtuel à l’aide d’équipements tels que les casques intégrant un écran. Leurs porteurs voient alors ce qui est censé exister dans le monde virtuel.
Au final, il n’y pas de quoi tomber en syncope. De telles choses existent depuis longtemps. Second Life par exemple ou encore des jeux vidéo, et avec un certain succès, il faut le reconnaître. Ce qui excite particulièrement Facebook, c’est la perspective de revamper l’intégralité du monde physique. Car dans cet univers à venir, les entreprises physiques pourront acheter des points de vente, et y commercialiser des produits et services aussi bien réels que virtuels, pour meubler cette nouvelle vie parallèle.
À tel point que l’entreprise (par le réseau social) s’est rebaptisée Meta, pour nous convaincre qu’elle y croit dur comme fer. Elle avait précédemment racheté le constructeur de casques de réalité virtuelle Oculus, qui avait tout comme ses concurrents remporté un simple succès d’estime et dont les comptes battaient un peu de l’aile.
Car, et c’est le premier problème, les solutions techniques existantes ne sont pas à la portée du premier smicard. Et les entreprises séduites par le concept devront aussi ouvrir très grand leur portefeuille. Il s’agit d’un pari dans lequel Facebook Meta et tous ceux qui le suivront risquent bien d’y laisse plus que des plumes.
Personnellement, je n’y crois pas une seconde (vous pourrez toujours venir me taquiner dans quelques années si je me suis trompé). Car le coût ne constitue pas le seul obstacle à cette belle histoire. Au-delà des questions techniques et financières, il ne faudrait pas non plus oublier le monde physique dans lequel le Metaverse devra se déployer.
D’abord, tout ce fourbi (le casque ainsi que d’éventuels capteurs et manettes) prend de la place, et génère leur lot de soucis. Quand vous avez votre casque sur le nez et que vous vous agitez, vous ne voyez rien du monde physique qui vous entoure toujours. Et il vaut mieux que votre environnement immédiat soit dégagé pour éviter tout mouvement malheureux pour vous, les personnes et les objets qui s’y trouvent.
Dernier point et non des moindres : la condition physique des êtres humains. Même motivé et sensible aux nouvelles technologies comme je le suis, je n’en reste pas moins très sujet à la cinétose, le mal des transports. Or les casques de réalité virtuelle produisent exactement cet effet chez un nombre non négligeable d’utilisateurs. En gros, nos mouvements physiques réels ne correspondent pas à ce que voient nos yeux et perçoit notre oreille interne. D’où le très désagréable effet « mal de mer ». Selon une étude réalisée par l’éditeur de jeux vidéo Ubisoft, un peu plus de la moitié des gens y seraient sensibles ou très sensibles. Il va falloir encore un peu bosser sur le sujet, Mark.
Articles sur des sujet similaires:
Obtenez votre mini-site en moins de 48h
Ne perdez plus d'opportunités en lassant vos visiteurs avec des vitesses de chargement innacceptables