Analyse documentaire : la pépite méconnue de l’intelligence artificielle

Moi qui me croyais blasé malgré quarante années d’évolution informatique permanente, l’IA ne cesse de m’étonner. L’arrivée du chat vocal, grâce auquel nous pouvons converser avec l’IA à bâtons rompus sur n’importe quel sujet, comme avec n’importe quel humain, m’a je dois l’avouer un peu secoué. Idem pour l’analyse documentaire.

Nombres d’adeptes de ChatGPT et compagnie n’ont pas le réflexe de solliciter ces derniers pour des tâches fastidieuses, et dans lesquelles ils excellent. Rien de plus simple que de téléverser un fichier PDF, ou encore la transcription d’une vidéo, puis de soumettre l’IA à la question sur leur contenu. Résume ce document en 300 signes.  Liste les principaux thèmes abordés. A quel endroit est-il fait mention de l’existence du protocole XB12 ? Et ainsi de suite.

Les perspectives donnent le tournis. Qui n’aurait pas adoré disposer d’un tel outil lors de ses études ? J’imagine aussi rêveur le temps potentiellement gagné quand j’étais journaliste.  Et nous pouvons en tirer le plus grand profit dans nos vies personnelles et professionnelles.  Pour réaliser par exemple de la veille documentaire, et analyser sans douleur les conséquences de cette nouvelle directive ministérielles, ou de telle loi. Pour analyser un tortueux appel d’offres. Voire disséquer un règlement de copropriété imbuvable.

Mais les outils « traditionnels » tels que les modèles ChatGPT ou Claude souffrent de limitations potentiellement rédhibitoires. Ne serait-ce que sur le nombre de documents exploitables simultanément, ainsi que par leur longueur. Ni vu ni connu, ChatGPT décroche par exemple au bout d’environ 32 pages. Mais il va faire comme si de rien n’était.

Pour les plus gros chantiers, je vous recommande donc de changer de braquet, et de faire plutôt appel à un impressionnant outil proposé gracieusement par Google, à savoir NotebookLM. Les efforts d’ergonomie déployés, inhabituels pour l’entreprise, rendent son utilisation à la fois simple et agréable.

Il faut d’abord importer notre contenu : fichiers PDF, TXT, Markdown, MP3, URL de vidéo Youtube et globalement n’importe quel lien, présentations Google Slides… Ensuite, il n’y a plus qu’à sélectionner les sources sur lesquelles nous souhaitons travailler, puis à formuler nos questions en langage naturel. En cas de manque d’inspiration, NotebookLM ne se prive pas de nous souffler à l’oreille des questions qui lui semblent pertinentes.

J’applaudis « des deux mains » la trouvaille consistant à parsemer ses réponses de pastilles de notes donnant accès par un simple clic aux sources employées. Autre brillante initiative, NotebookLM propose de générer un clic différents contenus, dont une liste des questions fréquentes (sur les problématiques couvertes sur vos documents), et d’y répondre.  Il peut aussi générer un guide d’étude sur les documents fournis, un sommaire de ces derniers, une chronologie des événements cités, ou encore un document de briefing global.

Mais le plus bluffant reste la conversation approfondie, ni plus ni moins qu’un excellent podcast librement téléchargeable et animé par deux hôtes virtuels. Confondant de réalisme et d’efficacité, mais malheureusement en anglais. À moins que l’on ne torde un peu le bras du service. Cliquez sur le bouton « Personnaliser », et expliquez très explicitement que le tout doit se faire exclusivement en français.

Soumettez-moi vos expériences en analyse documentaire en commentaire. Je suis impatient de connaître vos retours.

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