Deux écrans, comme les traders ! Mais pour quoi faire ? C’est très simple. Que préférez-vous : travailler sur un bureau traditionnel de 50 cm x 50 ou de 175 x 80 ? La réponse à cette question est évidente. Mais curieusement pas quand il s’agit d’ordinateurs, qui s’appuient pourtant sur une analogie poussée avec l’environnement papier/dossiers.
Faites-moi de la place
Il faudrait d’ailleurs être franchement masochiste pour aimer passer son temps à jongler entre les nombreuses fenêtres de nos applications préférées, le tout dans un espace confiné : traitement de texte, Web, email, tableur, présentations, messagerie instantanée… Sans compter les incessants mouvements d’ascenseurs dans des fenêtres souvent trop petites pour ce qu’elles sont censées afficher.
Imaginez maintenant un écran secondaire réservé à la partie communication. Vous visualisez en permanence et sans aucune action de votre part les mails arrivées, vos contacts connectés sur votre messagerie instantanée, votre page Facebook… Et pourquoi pas un troisième écran pour garder ce fichier PDF et cette page Web dont vous avez besoin ouverts sous vos yeux, tout en continuant à rédiger votre texte.
Pas besoin de vendre vos stock-options
Si à ce stade vous n’êtes pas encore convaincu, débrouillez-vous pour en faire l’essai. Il y a de très fortes chances pour que vous ne puissiez pas faire marche arrière. D’autant que l’opération est réellement accessible à toutes les bourses. Voilà des lustres que tous les ordinateurs, portables compris, disposent d’une seconde sortie graphique. Côté systèmes d’exploitation, la chose est possible depuis Windows 98 sur PC, et depuis le Macintosh II chez Apple. Quant aux moniteurs eux-mêmes, il n’y a pas besoin de se battre pour trouver une bonne affaire en LCD Full HD sous la barre des 100€. Et rien ne vous interdit non plus de recycler un vieil écran pour ça.
Une fois votre second écran raccordé, le système d’exploitation devrait le reconnaitre automatiquement (en cas de pépin mettez à jour le pilote de votre carte graphique). Puis, sous Windows, faites un clic droit sur le fond du bureau et choisissez « Résolution d’écran ». La fenêtre principale représente les écrans reconnus. Cliquez maintenant sur « identifier ». Windows va afficher sur chaque écran un gros chiffre blanc en superposition. Vérifiez que celui-ci correspond à la représentation schématique qui en est faite sur le bureau Windows, comme dans la capture ci-contre.
Imaginons que les deux moniteurs de gauche soient inversés. Attrapez alors le rectangle bleu symbolisant le moniteur 2, et faites le glisser à gauche du 1. C’est tout. Vérifiez enfin que les zones contiguës correspondent bien à la réalité, et ajustez la disposition dans la fenêtre « Résolution d’écran » pour vous conformer à la réalité. Enfin, dans « Affichages multiples », choisissez « Etendre le bureau à cet affichage », puis cliquez sur « Appliquer ».
Plus, c’est mieux
Si vous êtes maintenant ferrés, vous serez peut-être tenté par un peu de surenchère : un troisième écran, plus de résolution… Voilà quelques informations qui devraient vous faire gagner du temps. Tout d’abord, n’oubliez pas que pour piloter un moniteur d’une résolution supérieure au full HD, vous devrez en passer soit par le dual DVI (votre carte graphique et le câble doivent être compatibles avec cette norme de connectique), soit par le plus rare Display Port.
S’il s’agit d’un ordinateur de bureau et que vous devez rajouter une ou plusieurs sorties graphiques, la moindre carte entrée de gamme récente devrait suffire. Pour les portables, les choses se compliquent. Rares sont les ordinateurs qui offrent trois sorties, comme les Thinkpad Lenovo de la série W. Mais pour tous les autres, il existe des solutions externes, notamment en USB (Trendnet, StarTech…) ou en Thunderbolt. Voire à partir d’un simple port VGA (Matrox DualHead2Go) ou d’un Display Port (Matrox Tripple.Head2Go Digital SE).
Taquinez les limites
Pour les gourmands, gardez en tête les limites du corps humain. Au-delà de trois écrans alignés, bonjour le torticolis. A la rigueur, et sous réserve de pouvoir adopter une position qui n’oblige pas à lever les yeux pour tout voir, alors vous pouvez envisager deux rangées de trois. Certains constructeurs comme Ergotron sont spécialisés dans les supports de ce genre.
Enfin, les puristes du multi-écrans sous Windows 7 et 8 et les possesseurs d’une version plus ancienne du système d’exploitation voudront peut-être aller plus loin (fond d’écran personnalisé et recadré pour chaque moniteur, configuration personnalisée…) Si c’est votre cas, je vous recommande de vous pencher sur l’utilitaire DisplayFusion, dont la version gratuite devrait vous suffire, ou encore sur UltraMon.