Quel maximum d’extensions WordPress ne jamais dépasser ? Voilà une question que tout possesseur de site WordPress finit par se poser un jour. Et la réponse ne va pas de soi. Je pourrai hasarder une réponse globale un peu normande, et qui se défend très bien : ça dépend. De quoi ? Essentiellement du ratio entre la puissance de votre hébergement et la voracité des composants constituant votre site.
Pour l’hébergement, il existe essentiellement deux variétés : les mutualisés et les managés. Les premiers, moyennant un prix annuel d’environ une petite centaine d’euros, domaine compris, vous fourniront le minimum. À condition de vous limiter à des sites vitrine, et de ne pas trop « charger la mule ». Leurs concurrents managés, moyennant des prix environ huit fois plus élevés à la louche, vous apporteront une beaucoup plus grande marge de manœuvre. Mais sans faire de miracles au-delà d’un certain seuil.
A l’époque où j’hébergeais multimediatique.fr chez OVH (mutualisé), je flirtais avec la trentaine d’extensions. Et encore, je passais bien une heure par semaine à tout optimiser aux petits oignons : traitement des graphismes, paramétrage fin de l’hébergement, configuration du thème et des extensions, utilisation d’un cache, désactivation partielle des extensions sur les pages où elles n’étaient pas employées… Et la moindre mise à jour pouvait facilement mettre par terre tout ce bel édifice. C’était épuisant.
Mais il existe un troisième paramètre qui rend les limites plutôt floues, à savoir la qualité de programmation de ce que vous installez sur votre site. Un thème ou une extension très mal programmés peuvent suffire à plomber littéralement le résultat global. Or ce point ne se laisse pas simplement mesurer. À plus forte raison si vous employez une extension de cache. En plus du nombre d’extensions, il vous faudra donc tenir compte du talent réel de leurs auteurs respectifs.
D’autant que si vous vendez quelque chose en ligne, il y a de bonnes chances que vous ayez mis en œuvre WooCommerce, un véritable vampire en ressources. À plus forte raison si vous avez multiplié les add-ons pour le personnaliser minutieusement à votre goût. Mettant facilement la base de données de WordPress à rude épreuve, il peut sans problème accaparer à lui tout seul environ un tiers des ressources mises à votre disposition par votre hébergeur. À moins que ce dernier vous fournisse une formule optimisée pour un tel usage. Et encore, je ne tiens pas compte d’une éventuelle sauvegarde incrémentale.
Alors combien d’extensions au maximum ?
Statistiquement, vous avez probablement opté pour un hébergement mutualisé. Je vous conseille alors de rester si possible sous la barre des 20. Au-delà, vous entrerez dans la zone orange. Pourquoi pas, mais vous devrez rester assez vigilant. Et en managé ? Les limites se trouvent plus loin. À titre d’exemple, multimediatique.fr qui se trouve sur Cloudways emploie actuellement 43 extensions actives. Et il n’a jamais été aussi rapide.
Mais si vous devez vous contenter d’un hébergement mutualisé, je vous recommande une relative frugalité. Idéalement, n’installez que les extensions dont vous avez vraiment besoin. Supprimez régulièrement celles qui ne s’avèrent plus indispensables. Autre possibilité : fixez-vous une limite, et astreignez-vous, une fois celle-ci atteinte, à supprimer une extension avant d’en installer une nouvelle. Cette approche, qui n’a rien de scientifique, aide à limiter les risques de « paralysie par overdose ».
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