Au Japon la qualité de l’emballage d’un cadeau (mais aussi les matériaux, la technique d’emballage, l’esthétique, et mille autres détails) compte presque plus que le contenu lui-même. Je ne dirais pas qu’il en va de même pour un site Web, mais il y a quand même un peu de ça. Un design banal au négligé, une mise en page confuse et des choix « artistiques » douteux produisent nécessairement un impact sur votre image de marque.
Pour commencer, certains choix techniques suffisent parfois à vous disqualifier. Il existe ainsi toujours des sites non responsive design, qui datent au mieux de 2010 et prennent la poussière depuis. Tout tient dans une petite boîte au centre de l’écran, et ils ne s’adaptent pas au Full HD qui est aujourd’hui la norme. Sur un smartphone, le résultat confine à l’illisible. De plus, il ne véhicule pas une image d’innovation ni de perfectionnisme, bien au contraire.
Au-delà, comme dans tous les domaines incluant une dimension créative, il existe des modes. Celles-ci peuvent parfaitement régner un bon moment, puis disparaître avant de revenir quelques années plus tard fraîches comme la rosée. Très présents, le minimalisme et le flat design occupent ainsi pour l’instant une place prépondérante. Ils semblent partis pour durer encore un moment.
Figurent aussi dans les tendances actuelles les designs épurés, les palettes de couleurs restreintes, ou encore l’emploi fonctionnel des blancs, c’est-à-dire l’usage pertinent des zones vides et des espaces négatifs. Ça n’empêche pas néanmoins de recourir à des dégradés (subtils) ou à des ombres.
Je ne peux pas faire l’impasse sur le mode sombre (dark mode), autrement dit l’usage d’un fond noir au lieu du blanc. Certains sites semblent y voir une révolution et en font des tonnes sur le sujet, mais cela me laisse perplexe. Rien de neuf sous le soleil, pourtant, si je puis dire. Surtout, le mode sombre implique forcément l’usage de polices de caractères claires. Une combinaison très design, mais aussi affreusement fatigante pour les yeux, voire insupportable pour certains.
Enfin, de nombreuses autres tendances se bousculent. Le design est par exemple mis à contribution pour intégrer les émotions et le storytelling de l’entreprise, de façon à plus impliquer les visiteurs. L’accessibilité des informations prend aussi beaucoup l’importance. Finies les interfaces torturées, ou imbriquant plusieurs logiques très différentes. Idéalement, il s’agit de s’assurer que chaque page ne se trouve pas à plus de trois niveaux de la page d’accueil.
Je pourrais enfin citer l’emploi de polices de caractères créatives (mais avec parcimonie), les effets de texture ou de profondeur, ou encore le design « bento », qui commence gentiment à percer. Il s’appuie sur des compartiments pour répartir le contenu de la page, comme une boîte de bento cloisonne les différents composants du repas.
Mais toutes les modes évoquées ici auront nécessairement un temps, et finiront par céder la place à autre chose. Ne laissez pas passer une décennie sans remettre en question vos choix esthétiques initiaux.
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