Après plus de quarante ans d’innovation informatique, je me sens souvent un peu blasé. Alors quand l’une d’entre elles réussit à m’interpeller, voire à me bluffer franchement, je ne boude pas mon plaisir. Et c’est bien le cas avec l’intelligence artificielle, plus particulièrement pour la création de contenu graphique.
Mais finalement, pourquoi s’y intéresser ? Si vous n’avez comme moi pas fait les Beaux-Arts, et que vous ne vous sentez même pas un tempérament vaguement artistique, comment illustrer votre communication, numérique ou pas ? Déjà pour de simples raisons économiques. Disposer d’un graphiste dans son équipe ou faire appel à un prestataire pour chaque besoin reste financièrement inaccessible à la plupart des petites structures. De plus, les banques d’images, y compris les meilleures, tombent-elles souvent à plat. Soit elles ne correspondent pas précisément à notre besoin, soit elles manquent d’authenticité.
L’IA tombe donc à point, tout particulièrement pour les usages quotidiens « bateau » (illustration des publications sur les réseaux sociaux, flyers, emailing…). Bénéfice annexe : le besoin est couvert immédiatement. Ou pas, puisqu’on ne peut pas (pour l’instant) demander une retouche. Il faut bien qu’il reste des raisons de faire appel à des graphistes.
Alors, quel outil adopter ? Il existe essentiellement trois moteurs, mis à profit par une grande variété de services en ligne. Le premier, Dall E, nous vient d’Open ai, l’éditeur de l’incontournable Chat GPT. Étonnamment, il ne casse pas trois pattes à un canard. Mais les choses bougent extrêmement vite en la matière, regardons avec attention ce qui viendra prochainement.
La première place du podium reste monopolisée par l’impressionnant Midjourney. On lui doit probablement un nombre élevé de crises cardiaques chez les graphistes, tant ces derniers ont dû comprendre instantanément qu’ils allaient devoir se recycler ou se perfectionner très rapidement. Il y a néanmoins un gros souci, et même plusieurs.
D’abord, la qualité de ses résultats est fortement tributaire de celle de vos requêtes. Une question de pratique, naturellement, mais qui rebute beaucoup de néophytes. Surtout, son interface ne risque pas de remporter les Oscars de l’outil le plus ergonomique, d’autant que pour y accéder, il faut passer par Discord, un système de messagerie qui impose de créer un compte (en plus de celui de Midjourney). À n’aborder donc qu’avec un bon stock de motivation. Enfin, Midjourney ne propose pas d’API, et n’est donc pas accessible par d’autres services. Dommage.
Derrière, la concurrence se muscle. Leonardo ne combat pas avec des moufles et soutient la comparaison. Tout comme Stable Diffusion XL, dont la dernière version l’a remis au niveau de ses deux principaux concurrents. Et le match ne fait clairement que commencer. Faites-vous donc une idée en passant à la pratique avec les sites d’essai gratuits proposés par Stable Diffusion, bien plus accessibles que Midjourney. Si vous vous prenez au jeu, et que vous décidez de passer au payant, je vous suggère de regarder de près Magai. Car ce service se présente à juste titre comme le couteau suisse de l’IA. Son abonnement vous donne en effet accès à Leonardo et Stable Diffusion XL, mais aussi à ChatGPT 4 et le très
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