L’intelligence fait les gros titres de la presse depuis un bon moment et tout le monde comprend au moins vaguement de quoi il s’agit. Un petit nombre s’est même lancé, avec des résultats plus ou moins heureux. Souvent un peu éloignés de l’idée qu’ils s’en faisaient.
Mais précisément quelle idée s’en faisaient ces précurseurs ? Ils ne le savent souvent pas eux-mêmes. D’ailleurs, à un client qui me demandait récemment à brule-pourpoint à quoi pouvait bien servir l’IA, j’ai été tellement surpris par la question que je n’ai pu répondre sur le coup que par une liste d’exemples pour lesquels elle fait merveille.
Si je devais maintenant résumer la question, je dirais que l’IA a vocation à remplacer un rôle devenu rarissime voire disparu aujourd’hui dans la plupart des entreprises, à savoir les secrétaires, assistants et éventuels stagiaires. En résumé, les petites mains chargées autrefois de nous délester des tâches à moindre valeur ajoutée, et ainsi de nous rendre plus productifs en nous permettant de nous concentrer sur notre cœur de compétences.
Or l’équivalent de la corvée de photocopies n’en est pas une pour l’IA. Elle ne se fatigue pas, n’a pas de problèmes d’ego, et fait son miel des taches rébarbatives ou répétitives. Mieux, elle se montre plus attentive et appliquée que nous (ce qui ne doit pas nous dispenser le vérifier la qualité de son travail).
Une petite main idéale ! D’autant que son niveau monte régulièrement. Et la liste des tâches qu’elle peut gérer haut la main est interminable : analyser de façon critique un document, le résumer, effectuer des recherches, planifier des évènements, rédiger un email, optimiser le style d’un texte, créer une fiche technique, organiser un planning, préparer un déplacement, traduire n’importe quoi, retrouver un lieu selon une photo, identifier une plante, un aliment ou une personne, retoucher une photo, nous coacher sur une multitude de sujets, nous épargner de laborieuses recherches sur le Web…
Avec le recul, je pense sincèrement que les trois principales difficultés avec l’intelligence artificielle consistent à comprendre sa vraie nature, ses limitations, et à avoir le réflexe de faire appel à elle quand ça se justifie, c’est-à-dire souvent. Comme les téléphones portables ou Internet dans les années 90, elle doit encore trouver sa place dans notre quotidien.
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