Avis en ligne, la fin de la triche ?

Du point de vue des consommateurs, les faux avis en ligne sont une véritable plaie, car ils amènent les premiers à considérer des raisons d’achat purement fictives. Pire, certains vendeurs ne se contentent pas d’alimenter leur site en recommandations élogieuses, ils vont jusqu’à s’inviter chez leurs concurrents pour y distiller des avis négatifs mensongers. Et les secteurs d’activité touchés, qui ne se limitent pas à la restauration ou aux voyages, sont légion.

Le « projet de loi pour une république numérique », préparé sur un mode participatif avec les internautes, se propose d’y remédier en modifiant le code de la consommation. Le passage concerné spécifie notamment que «  toute personne dont l’activité consiste, à titre principal ou accessoire, à collecter, modérer ou diffuser des avis en ligne de consommateurs, est tenue de délivrer une information loyale, claire et transparente sur les modalités de vérification des avis mis en ligne ».

Tout ça part d’une bonne intention, mais risque bien de ne rien changer du tout. Le code de la consommation est en effet déjà très clair sur la qualification de pratiques trompeuses et déloyales. Et à ce titre passibles de poursuites judiciaires, avec une jurisprudence déjà bien établie. Tripadvisor a ainsi écopé fin 2014 d’une amende de 500.000€ pour de tels faits.

Par ailleurs, ce type de fraude s’appuie massivement sur les réseaux sociaux. Ainsi, de nombreux fournisseurs de faux likes et de faux avis proposent à vil prix des packs permettant à des sites de se donner instantanément un impressionnant vernis de popularité. Le système s’appuie tout simplement sur la création industrielle de faux comptes alimentés dans des « fermes à clics » par des petites mains situées dans des pays à faible coût de main d’œuvre. Pour la France, un des pays fournisseurs les plus actifs semble être Madagascar.

Facebook, conscient du risque pour son image et surtout pour ses revenus publicitaires, a pris depuis le début d’année le taureau par les cornes. Le réseau social traque ainsi activement ces fraudes, en tenant de les filtrer en amont. Mais vu les enjeux, pas sûr qu’un projet de loi change quoi que ce soit.

Alors, toujours tentés ?

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