Télétravailler dans des conditions difficiles (1)

1 –  Accès Internet et visioconférence

S’il existe un effet positif dû au coronavirus, c’est bien la mise au premier plan du télétravail. À nouveau encouragé vigoureusement par le gouvernement, celui-ci présente de sérieux avantages, à commencer par nous éviter de perdre quotidiennement des heures dans des déplacements inutiles. Ajoutez donc une réduction de vos dépenses en transports, moins de pollution, de stress…

Cependant, en pratique, les choses se présentent parfois moins idéalement. Le principal obstacle vient de nos infrastructures encore très perfectibles. A l’arrivée, d’innombrables foyers obtiennent un débit déjà insatisfaisant pour le streaming vidéo, et à plus forte raison pour la visioconférence.  Car l’ADSL reste encore la règle, avec des variations de débit extrêmes. Quant à la fibre, rêve ultime des aspirants télétravailleurs, sa situation actuelle la réserve encore à des zones majoritairement urbaines. Mais son développement à marche forcée aboutit parfois à des débits poussifs, des prix exagérés, et ponctuellement à des dysfonctionnements sur les liaisons ADSL environnantes qui n’en avaient pourtant pas besoin.

Alors, comment gérer ces situations pénibles ? En période de pénuries, commencez donc par éviter la consommation non essentielle de débit en établissant des priorités dans votre foyer. Assurez-vous que personne chez vous ne vampirise inutilement votre accès Internet (streaming vidéo, Skype, téléchargements…). Définissez clairement les règles d’usage en période de télétravail, et assurez-vous que tout le monde chez vous a bien compris ce que cela impliquait.


Mais cette chasse au gaspi trouvera souvent ses limites si vous vous trouvez à la campagne, en tout cas en ADSL et loin du central téléphonique. Il existe heureusement deux alternatives salvatrices. D’abord votre téléphone portable. Car tous permettent de partager votre accès Internet 3/4/5G en wifi. Certains opérateurs proposent aussi des boxes 4G, ce qui s’avère encore plus pratique. Assurez-vous toutefois, avant de vous lancer, que le débit réel (pas le maximum théorique sur lequel les opérateurs communiquent toujours) est bien suffisant.

Mais les habitations éloignées de grands centres souffrent souvent de la double peine : ADSL poussifs et 3G (je n’ose pas évoquer plus) sur les rotules. Bref, dans ces cas limites, il faut regarder vers plus loin, en l’occurrence en orbite. En effet, l’accès à Internet par satellite n’est plus un luxe de milliardaires.  Starlink, la solution d’Elon Musk, se déploie rapidement et devient une alternative parfaitement réaliste pour un usage professionnel au quotidien.

Prévoyez tout de même un investissement initial de 560€, tous frais compris, puis 99€ par mois. Oui, ça pique un peu, mais moins qu’un déménagement. La petite parabole se pose facilement, au sol s’il le faut. À l’usage, le débit que vous obtiendrez dépend de votre position géographique, car le réseau de satellites est encore en cours de déploiement. Espérez raisonnablement de 90 Mbit/s à 250, le pire garanti étant de 50 Mbit/s. Cela suffit pour espérer de vraies visioconférences dans des conditions normales. L’opérateur a de grandes ambitions et envisage des débits encore supérieurs dans le futur. En attendant, les reclus dans un désert technologique n’auront pas vraiment d’autre choix réaliste.

J’aborderai dans un second article l’usage des autres outils (emails, partage de fichiers, sécurité…)


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