Le Black Friday, plus pertinemment appelé Vendredi fou par nos cousins québécois, est une tradition commerciale américaine qui a pris pied sous nos latitudes depuis une grosse dizaine d’années. Concrètement, il sonne le début des achats de Noël, avec des promotions traditionnellement parmi les plus importantes de l’année. Et il se voit inévitablement suivi le lundi d’après par le « Cyber Monday », ainsi appelé, car il ne se montre que sur le Web.
Certains lui trouvent, pas tout à fait à tort, un aspect consumériste exagéré. A chacun de se faire son idée. Mais faut-il céder à la tentation ? En tant que client, assurément, à condition d’éviter les fausses promotions et les services dont vous n’avez pas réellement besoin.
En revanche, je vous conseille d’y réfléchir au moins à deux fois avant de lancer votre propre offre Black Friday et/ou Cyber Monday. Dans ce dernier cas, la distribution en ligne et les éditeurs du secteur informatique et webmarketing ont su saisir l’opportunité avec un événement d’une semaine complète, étrangement baptisé les « French Days » (Ils en espèrent peut-être des retombées internationales) !
Les bons aspects du BF vont d’eux-mêmes : vous allez mettre un coup de projecteur sur une partie de votre offre, et générer une augmentation consistante de votre chiffre d’affaires en peu de temps. Enfin, à condition d’avoir communiqué efficacement sur le sujet (teasing sur les réseaux sociaux en amont, campagnes d’emailing ou de publicité…), et selon une chronologie sensée. Car si vous martelez votre annonce des semaines avant, vous aurez surtout l’assurance de bloquer vos ventes pendant aussi longtemps, vos clients reportant logiquement leurs achats pour attendre la bonne aubaine.
Cependant, il existe trois excellentes raisons de snober dans les grandes largeurs cette pseudotradition. D’abord, vous allez vous retrouver en concurrence avec toutes les autres entreprises misant sur l’occasion. Or les moyens de vos prospects ne sont pas extensibles à l’infini, en admettant même qu’ils existent cette année, ce qui n’a rigoureusement rien d’acquis.
La seconde raison de passer votre tour tient à l’effet produit par votre participation si vous la répétez chaque année. Comme dans le cas d’une annonce trop en amont, vous allez bien entendu pousser vos prospects à attendre chaque année fin novembre pour leurs gros achats , et plus globalement pour tous ceux qui peuvent attendre. Ce serait dommage.
Le pire se niche toutefois dans la troisième raison. Mine de rien, en proposant une grosse remise que rien de concret ne justifie vraiment, vous faites passer un message terrible. Vos prix normaux présentent un niveau anormalement haut. Et ce sont probablement ceux du Black Friday qui reflètent le plus leur niveau le plus réaliste.
Au moins, si vous avez besoin d’une excuse pour votre promotion, dont la vraie raison tient par exemple à vos mauvais résultats ce mois-ci, inventez un anniversaire. Le vôtre, celui de votre entreprise, de votre produit ou service emblématique… Et vous pourrez en prime le caler à n’importe quel moment, pas à celui où tout le monde procède de même. Après tout, votre choix ne sera pas plus farfelu ou exotique que le Black Friday.
Mais si la fin d’année coïncide avec votre période d’activité la plus creuse, le Black Friday mérite quand même réflexion.
Articles sur des sujet similaires:
Obtenez votre mini-site en moins de 48h
Ne perdez plus d'opportunités en lassant vos visiteurs avec des vitesses de chargement innacceptables